CABLE SPATIAL |
Septembre
2011
REMARQUE PRELIMINAIRE :
Le visiteur est prévenu que cette étude prospective résulte de la
lecture vulgarisée de concepts nouveaux envisagés par le JPL de la NASA dans
les années 1990. Les calculs envisagés par l'auteur, sortent de son imagination
et de son envie de comprendre par des résultats concrets, la possibilité de
mettre en œuvre telle ou telle idée plus ou moins réaliste qui n'a pas encore
été testée.
Les calculs peuvent donc quelquefois se révéler erronés ou la
théorie mal comprise. L'auteur s'en excuse et si tel était le cas, il
appréciera beaucoup les critiques et les suggestions qui pourraient améliorer
les informations fournies. Le chapitre serait alors modifié en conséquence.
L'auteur répète donc que les relations établies et les valeurs
numériques annoncées sont issues de sa seule réflexion. Une confirmation lui
ferait le plus grand plaisir.
Quelques adresses :
http://www.estec.esa.nl/spaceflight/astronaut/eacpr/bios/cv_ug_fr.htm : Satellites captifs et
production d'électricité
I CONCEPT DE CABLE SPATIAL :
Le système le plus simple est celui de 2 satellites de masse m et M
reliés par un câble assimilé à un fil.
Remarques physiques :
Supposons initialement que le câble ne soit pas tendu et que les 2
masses ne soient pas sur la même orbite. Alors la masse la plus basse
"tourne plus vite" que celle qui est plus haute. La distance entre m
et M ne peut donc que croître et le câble finira par se tendre ( au prix
certainement de quelques secousses ou oscillations ).
On peut aussi indiquer sans démonstration que même si la masse M
est au départ "devant" la masse M, elle finira par passer et
"traîner" derrière la masse m qui jouera un rôle moteur.
A partir de l'instant où une tension existe dans le câble, elle
agit de façon très différente sur chaque masse.
T1 freine m et T2 accélère M. Cette propriété est reprise sous le
nom de "TRANSFERT DE QUANTITE DE MOUVEMENT", nous verrons plus
loin dans les applications comment l'utiliser.
Position d'équilibre stable : Un équilibre relatif existe avec les 2
masses et le "fil" alignés vers le centre Terre. En effet dans cette
configuration, aucun moment au centre d'inertie ne contraint le système à
s'éloigner de cette position d'équilibre. C'est une des applications du
gradient de gravité dont l'effet se fait surtout sentir sur les ensembles
"allongés".
Pourquoi le câble serait-il tendu?
Admettons que nous ayons trouvé la bonne altitude r du centre
d'inertie G du système. Alors les points m, G, M tournent alignés sur les
cercles C1, C, C2 avec les vitesses angulaires w1, w, w2, égales entre elles.
Or, la masse du bas devrait en képlérien sous l'effet de la
gravitation, tourner plus vite ( w1 > w) et celle du haut moins vite ( w <w2) , si ces masses étaient
non reliées. Il en résulte que la force de gravitation du bas devrait donc
entraîner m vers le bas et que celle du haut devrait tendre à élever son
altitude. Ces deux effets conjugués "tendent" le câble qui est donc
soumis à une tension T qui rigidifie le câble.
Conséquence :
Les masses m et M ne sont pas en "apesanteur" et sont le
siège d'une microgravité, dont l'intensité dépend des dimensions du système.
Applications possibles: C'est une question qui préoccupe les
astrophysiciens depuis les années 1980, tant les applications peuvent sembler
intéressantes. Cependant la mise au point n'est pas encore réalisée ou disons
que le besoin ne s'en pas encore fait sentir.
Les domaines à explorer sont très divers :
a) Applications circumterrestres
Installations de stations captives en orbite basse autour de la Terre. Voir principe et calculs |
Réalisation d'une gravité artificielle, expériences en microgravité. Voir exemple |
Utilisation des
propriétés électrodynamiques d'une atmosphère : Pour générer
des courants dans le câble ( production d'énergie) en utilisant le champ
magnétique terrestre et bouclant le circuit sur le plasma environnant ou au
contraire envoyer un courant Ou Injecter un courant injecté dans le câble et utiliser le champ magnétique pour créer une force de freinage ou d'accélération suivant le sens du courant. Le câble devient alors moteur. |
SCAO : Stabilisation d'une plate-forme en commandant le déplacement du point de fixation d'un câble. |
Satellisation d'un OTV avec gain d'énergie sans ergols |
Déorbitation d'une capsule de rentrée sans dépense d'ergols |
b) Applications planétaires
Descente de matériels à partir d'une station orbitale, vers une planète pour en observer la surface de plus près ou en pénétrant une possible atmosphère, y prélever des échantillons. |
Installations de stations captives en orbite basse, autour de la Lune ou de Mars. |
POUR DES MISSIONS MARTIENNES FUTURES : Utilisation de câbles fixés sur Phobos et Deimos, pour transférer des charges d'une orbite martienne basse (en remontant vers Phobos) puis relevée au dessus de Phobos, avant d'être reprises par un câble fixé à Deimos. On pourrait ainsi aller d'une orbite basse vers une orbite haute d'évasion à moindre coût propulsif. ( Voir problème dédié ) |
AUTOUR
DE JUPITER : Utilisation des propriétés électrodynamiques d'une
atmosphère : Pour générer des courants dans le câble ( production d'énergie) en utilisant le champ magnétique puissant de Jupiter. |
COMETES : Prélèvements de matière à la surface d'une comète ou étude in situ, avec un câble relié à un orbiteur stationnaire par rapport à la comète. |
Etc..
Constante
de gravitation de la Terre : m = 39,86 104
km3 s-2
Rayon
terrestre équatorial R = 6378 km
Période
sidérale de la Terre Tt = 86164,1 s = 23h 56mn 4,1 s
1°)
Avec deux corps assimilables à des points et un câble sans masse, calculer la
vitesse d'orbitation circulaire du centre d'inertie G, à une altitude r.
Données : M, m masses
respectivement haute et basse R, r rayons vecteurs
associés L = R - r la longueur du câble. |
Cas
particulier L= 0 ?
2°) Approximation des câbles courts : câbles de longueur faible par rapport au rayon
vecteur (100 km maximum ). On pose l = m/(M+m) sans dimension et le rapport e =
L/r petit.
Le
calcul relève d'un développement limité à l'ordre 2, un peu pénible mais
donnant un résultat simple.
Montrez
que :
Application numérique : M = 25000 kg, m = 5000 kg, r = 300 km, L = 20 km
Calculer
la vitesse de G, commentaires? La vitesse angulaire du câble, les vitesses
respectives de M et m. Vous retrouverez qu'une masse va moins vite et que
l'autre a une vitesse supérieure à la vitesse képlérienne. Vous évaluerez ces
écarts.
3°)
Calcul de la tension du câble :
Ce
calcul s'opère avec la loi fondamentale appliquée à chacune des masses
séparément. Vous devriez confirmer les calculs en trouvant une tension
identique dans les 2 calculs.
4°) Calcul du niveau de microgravité à bord du
satellite captif. On prendra les valeurs numériques de 2°)
II PROBLEME 2
NB initial
: Il est impératif d'avoir traité le problème 1 pour
aborder le problème 2
La
NASA a lancé un concours pour étudier la possibilité de mettre en orbite un ensemble
câblé, entre une station au sol et une en orbite, de telle manière que le câble
reste constamment vertical. Ce système pourrait permettre la mise en orbite
d'un satellite en le faisant "grimper" le long du câble et en le
libérant ensuite ( à examiner de plus près sur le plan mécanique et pour le
mouvement local du câble ).
Quelles
que soient les masses m et M, l'ensemble devra donc
tourner en géostationnaire, c'est à dire à une vitesse angulaire
strictement identique à celle de la Terre autour de son axe.
On
pose r = k RT , l = m/(M+m) , ag = 42164 km est le rayon géostationnaire képlérien
1°)
Calculer la valeur de k qui autorise la position géostationnaire du câble . On
repartira de la relation
1°)
RESOLUTION :
Vous
établirez les relations :
puis
Pour
m = 0 retrouver un cas classique, universellement exploité.
2°)
CAS SIMPLE : Les 2 stations sont de masse identique M et le câble
sans masse. Calculer la valeur de k qui permet de garder le câble vertical.
Quelle est l'altitude de la station supérieure? Commentaires.
Pour
d'autres valeurs de l comme par exemple 0.2, calculer la
longueur du câble. Commentaires.
III QUESTIONS 3
CAS D'UN CABLE MASSIQUE :
On exprimera les résultats en fonction de r
rayon vecteur du milieu du câble, de la longueur L et de la masse m.
Etablissons
2 relations concernant un câble cylindrique homogène, supposé en position
d'équilibre radial.
1°)
Calculer l'énergie potentielle U du câble
2°)
Calculer la norme F de la force de gravitation s'exerçant sur la câble. Soit
par un calcul direct d'intégration, soit par le gradient de U
NB :
Naturellement quand nous aurons besoin de cette force, elle sera supposée
appliquée au milieu I du câble.
IV CÂBLES DE TRANSPORT
AUTOUR DE MARS
Un
des problèmes majeurs posés par la conquête habitée de Mars est l'emport de
carburant permettant outre l'insertion en orbite martienne, le départ vers la
Terre qui nécessite de dépasser la vitesse de libération au niveau où se trouve
la station.
Un
projet futuriste ( Origine JPL = Jet
Propulsion Laboratory de la NASA ) a lancé le concept que l'on pourrait utiliser le
satellite de Mars nommé PHOBOS comme point d'ancrage de 2 câbles reliant une
station orbitale B captive basse ( sous Phobos ) à une station orbitale captive
haute H ( au dessus de Phobos ). Le transfert se ferait par un système
élévateur qui transporterait les charges du bas vers le haut ou réciproquement.
DONNEES PHOBOS : satellite de Mars de diamètre 16 km environ
Constante
de gravitation de Mars : m = 4.305 104 km3
s-2
Rayon
terrestre équatorial RM = 3400 km
Orbite
quasi circulaire à 9375 km du centre de Mars.
CONFIGURATION ENVISAGEE :
La
station basse B est au rayon r, la haute H l'est au rayon R+L. L'ensemble est
supposé stabilisé suivant la verticale de Phobos. Les stations ont pour masse
M.
1°)
Donner en fonction de R la vitesse circulaire de Phobos, la vitesse angulaire
commune de H,B, Phobos.
Enfin
les vitesses VB VH respectives de B et H
2°)
Quelle est la vitesse de libération VLH au niveau de la station H.
En déduire D(L) = VH - VLH en fonction de L, puis de K =
L/R.
Pour
quelle valeur atteint-elle la libération?
APPLICATION NUMERIQUE :
Tracer
la courbe de D(L) en fonction de L de L=0 à L=5R
A
quelle distance du centre de Mars doit se trouver la station haute pour être à
la limite de la libération?
Calculer
D(L) et L pour K=1. Commentaires.
Donner
la valeur de K qui annule D(K).
3°)
Commentez une utilisation des 2 câbles pour un transfert de charges soit vers
le bas, soit vers le haut.
4°)
Pour une station haute de 30 tonnes à une altitude de 2R calculer la tension T
du câble. Adoptez une résistance en traction de 50 daN/mm² et commentez. Puis
reprenez le problème avec un câble plus court ( celui donnant juste la
libération ) et une masse de 3 tonnes seulement.
5°)
En fait le JPL de la NASA avait imaginé encore plus compliqué, en supposant
qu'un câble fixé sous Deimos, pourrait récupérer une charge amenée par un câble
haut fixé sur Phobos, et la transférer au-dessus de lui.
???
De toute évidence la récupération ne peut se faire d'un câble vers l'autre car
les vitesses des extrémités des câbles sont notablement différentes et le câble
casserait, de plus le rendez-vous ne serait pas aisé avec les oscillations des
câbles.
La
procédure imaginée consiste à remonter, par le câble au dessus de Phobos, le
véhicule à une distance d au-dessus de Phobos, telle qu'avec la vitesse V
acquise, elle puisse venir en rendez-vous avec l'extrémité basse d'un câble de
longueur D traînant sous Deimos. La prise en charge s'effectue alors et on
procède ensuite comme en 4°) avec un transfert au-dessus de Deimos pour
atteindre ou dépasser la libération.
DONNEES DEIMOS : Satellite de Mars de 8 km de diamètre.
Orbite
supposée circulaire de R* = 23400 km de rayon
a)
FAISABILITE DU CONCEPT :
Est-il
possible de calculer une longueur d de câble déployée au-dessus de Phobos,
telle que la charge H libérée ( puisqu'elle gagne de la vitesse) à une vitesse
V=VP, passe à un apogée A sous Deimos, à la vitesse Va où
elle trouverait à cette même vitesse Va ( puisque sous Deimos, il y a perte de
vitesse) l'extrémité basse B d'un câble de longueur D sous Deimos.
1
- Avec la loi des aires sur l'ellipse de transfert, vous montrerez que d et D
doivent vérifier :
2
- Avec l'équation de l'énergie sur le transfert montrer que
3
- Application numérique :
Calculer
d, D.
Vérifier
la concordance des vitesses de rendez-vous à l'apogée du transfert.
b)
FIN DES CALCULS :
Si
le scénario est réaliste et réalisable, vous recommencez tous les calculs en
faisant de Deimos le remplaçant de Phobos pour atteindre juste la libération.
Comparez.
6°)
ASPECT ENERGETIQUE :
On
reprend la mission conjointe Phobos-Deimos, avec une charge de 3000 kg. En
mission classique, un moteur doit délivrer un incrément de vitesse DV, pour placer la charge basse B en libération, donc
par exemple à 940 km sous Phobos.
a)
Calculer DV et la masse du moteur pour w = 0.1 et Isp = 4400 m/s ou 448.52 s
b)
Pour le transport par câbles, imaginons un moteur électrique faisant
"grimper" la charge à 2 m/s ( valeur prévue par le JPL ) le long du
câble, avec un rendement de l'ordre de 0.8. Calculer la puissance moyenne P et
la durée T du transport.
VI L ANCEMENT D'UN OTV
ou DEORBITATION D'UNE CAPSULE DE RENTREE
Ce
sont probablement les applications les plus prometteuses et les plus faciles à
tester.
1
- A partir d'une station orbitale, à laquelle peuvent venir s'arrimer des
véhicules, donc destinés ultérieurement à un retour atmosphérique une manœuvre
de déorbitation est nécessaire.
On
voit donc là l'usage d'un câble "bas", puisque la charge placée au
bout est ralentie par rapport à la vitesse képlérienne.
2
- Un véhicule peut très bien être assemblé par morceaux au niveau de la station
et ensuite mis en orbite. L'usage d'un câble "haut" s'impose, puisque
la charge placée au bout a une vitesse plus grande que la vitesse képlérienne
au même niveau
3
- Pour éviter une "réaction" de la station par échange de quantité de
mouvement, il est possible d'imaginer les 2 opérations couplées, avec des
masses haute et basse bien choisies et des câbles haut et bas adaptés.
C'est
l'objet des calculs qui suivent.
A - DEORBITATION D'UNE CAPSULE :
Supposons
une station orbitale comme l'ISS
1°)
La loi fondamentale en G, et les relations associées au barycentre donnent :
Cas particulier : Naturellement, nous retrouverons la vitesse képlérienne classique
2°) Approximation des câbles courts:
Avec
l , e et r il vient la valeur exacte de la vitesse
Un
développement limité à l'ordre 2 donne alors :
Application numérique : r = 6678 km, e = 2.995 10-6, l = 0.1666666
Vitesse
képlérienne VK (300)= 7725.8352 m/s
Vitesse
de G : r = 6661.3333 km, R = 6681.3333 km, on retrouve L = R - r = 20 km
V(câble
en G) = 7725.8352*(1+1.8686 10-6 ) = 7725.8496 m/s soit une
différence avec la vitesse képlérienne de 0.01444 m/s de l'ordre du cm/s.
Vitesse
angulaire du câble : w = 7725.8496 / 6678000 = 1.1569107
10 -3 rd/s, ce qui donne les vitesses de M et V(m) = 1.1569107 10
-3 *6661.8352 = 7706.568 m/s alors qu'en képlérien on aurait VK(m) =
7735.494 m/s, soit une différence de 28.93 m/s ce qui n'est pas négligeable.
Pour
m on a de même V(M) = 1.1569107 10 -3 *6681.3333 = 7729.908.706 m/s
alors qu'en képlérien on aurait VK(m) = 7723.908 m/s, soit une différence de
5.798 m/s.
NB
: On aurait pu calculer les vitesses des masses M et m par :
3°)
Tension du câble :
Le
calcul non détaillé donne :
Ce
sont des tensions extrêmement faibles, ce qui laisse supposer que la technique
du déploiement en orbite doit se révéler très délicate, car le câble est
"mou".
4°)
Calcul du niveau de microgravité à bord du satellite captif.
Cette
microgravité est l'accélération qui résulte des forces autres que la
gravitation, ce qu' EINSTEIN nommait la force spécifique ou encore accélération
spécifique.
En
l'occurrence il s'agit ici de l'accélération crée par T, soit G = T/M = 1.34 10-6
m/s² sur M et 6.7 10-6 m/s² sur m
1°) Calcul de w :
En
traduisan0t que la vitesse angulaire est celle d'un géostationnaire( ou celle
de la Terre ), on obtient tous calculs faits :
Cette
équation F(k, l) = Cste fournit la valeur de k
correspondant à la configuration l.
Naturellement pour m = 0 et donc l =
0, on doit retrouver que k = ag /RT , confirmant une
seule masse en géostationnaire.
2°) APPLICATION NUMERIQUE POUR m = M :
Alors
l = 1/2 la résolution consiste à
chercher le zéro de G(k) = 0 , le calcul donne k = 145.5 soit une station au
sol et la deuxième identique à 145 rayons terrestres, R= 924810 km,
pratiquement à la limite de la sphère d'influence.
Pour
l = 1/5 le calcul donne k=57.833 soit
R=368859 km pratiquement au niveau de la lune,
1°) Calcul du potentiel U de gravitation :
On intègre de même :
2°) Calcul de la force de gravitation résultante:
On procède à une intégration sur les éléments de longueur dm = m/L
dr
Ou encore en dérivant U par rapport à r et en ne gardant que la
norme.
IV CABLES DE TRANSPORT
AUTOUR DE MARS
1°) CALCUL DES VITESSES :
De manière évidente on a :
2°) CALCUL DE D(L) ET VARIATIONS :
Sans
détailler :
APPLICATIONS NUMERIQUES :
Vphobos
= 2.143 km/s
Un
calcul simple montre que D(K) s'annule pour K=0.25992, soit L = 2436.8 km ce
qui est une longueur tout à fait réalisable.
La
vitesse de libération est donc atteinte pour une station à 11812 km du centre
de Mars.
NB
: pour K=1 on trouve un supplément de vitesse au dessus de la libération de
2.149 km/s ce qui est déjà très conséquent.
3°) UTILISATION DU CONCEPT :
Par
exemple, une capsule habitée pourrait quitter la station basse B, s'élever (
par un processus à mettre au point ) vers Phobos, changerait de câble pour
s'élever au dessus de Phobos, suffisamment loin pour atteindre une vitesse plus
grande que la libération lui permettant de revenir sur Terre en un temps
raisonnable.
Réciproquement,
arrivant de la Terre, une capsule ou du matériel pourraient être récupérés par
un câble et transférés vers une orbite de travail plus basse. Reste à étudier
la faisabilité de ces procédures !!!!
4°)a)
Pour une station haute de 30 tonnes à une altitude de 2R calculer la tension
T du câble.
Supposée
stabilisée la station est soumise à 2 forces colinéaires: la tension T et la
gravitation. La loi fondamentale donne donc :
Valeur
prohibitive, qui donnerait un câble de section 48 mm² pour une résistance de 50
daN/mm²
b)
Même calcul au niveau donnant la vitesse de libération, soit 11812 km et une
station de 3 tonnes:
La
valeur devient acceptable avec une section de 4.4 mm², cependant la longueur du
câble est de 2.062 106 m, ce qui conduit à un volume de câble de 9 m3,
et donc avec une densité même de l'ordre de 2000 kg/m3, pour des composites, il
y va de 18 tonnes de câble, de quoi réfléchir notamment au déploiement.
3
- Application numérique :
Calculer d, D:
R = 9750 km R* = 23400 km d = 937.25 km longueur du câble haut de Phobos |
|
D = 2792.54 km longueur du câble bas de Deimos |
Vérifier
la concordance des vitesses.
Vitesse au périgée transfert |
Vp = 2.3037 km/s |
Vitesse apogée transfert calculée par la loi des aires |
Va = 1.0646 km/s |
Distance apogée transfert calculée par la loi de l'énergie |
2a = 31294.8 km Ra = 2a - Rp = 20607.5 km |
Distance apogée transfert calculée par Deimos |
R* = 23400 km Ra = R* - D = 20607.5 km |
Calculs parfaitement confirmés.
L'opération nécessitera un câble de 938 km pour Phobos et un de 2793 km pour
Deimos. Ce sont des valeurs tout à fait accessibles avec les technologies
actuelles.
Le
scénario imaginé par le JPL de la NASA est donc concevable. La précision du
rendez-vous et des commandes associées aura, à coup sûr, raison des difficultés
du concept. Attendons les années 2020-2030.
FIN DES CALCULS ET COMPARAISON :
Nous
utilisons encore la formule
dans
laquelle R est le rayon orbital de Deimos.
La
valeur de K pour laquelle la vitesse est celle de libération est K=0.25992
correspondant à L = 6082.13 km.
Tension
extrêmement faible qui incite à pousser plus loin l'étude de ce dernier
scénario.
5°) ASPECT
ENERGETIQUE :
a)
Calcul de DV pour placer la charge basse B en
libération à 940 km sous Phobos:
Altitude
r = 9750 - 940 = 8810 km
Vitesse
initiale de B VB1 = 1.9974 km/s , en tenant compte du câble. La
vitesse képlérienne aurait été de 2.210 km/s
Vitesse
de libération en B VLB = 3.1254 km/s
Incrément
de vitesse DV = 3125.4 - 1997.4 = 1128 m/s
Notons
Ms, Mp les masses de structure et d'ergols avec Ms = wMp, alors :
donnant
Mp = 903 kg , Ms = 90.3 kg
Donc
il faut pratiquement une tonne supplémentaire pour réaliser l'évasion.
b)
PUISSANCE DU MECANISME ELEVATEUR :
En
pratique, le mécanise doit fournir l'énergie nécessaire pour le gain de
potentiel gravitationnel, soit :
Passage à l'aide de Phobos de 8810 km à 9750+937.3 = 10687.3 km soit DE1
Passage
à l'aide de Deimos de 23400 - 2792.5 =20607.5 km à 23400 + 6082 = 29482 km,
soit DE2
Donc
une énergie E =3000*1.4872 = 4.462 GigaJoules, pour une altitude totale de
10731 km, à 2 m/s soit en 5365500 s pratiquement en 62 jours, soit donc une
puissance moyenne de 831.6 Watts = 0.832 KW
Commentaires
: le kg demande en moyenne une puissance de l'ordre de 0.28 Watts
Pour
3000 kg, l'énergie consommée, en termes classiques, est de l'ordre de 0.83 KWh.
Ce qui représente une puissance très faible qui pourrait laisser espérer une
montée plus rapide.
Guiziou novembre 2005, sept 2011